mardi 20 août 2013

rish Loop : Cappahayden, Chance Cove Provincial park, Portugal Cove, Trepassey et St-Vincent's

Lundi le 19 août 2013

Toujours sur la Irish Loop : Cappahayden, Chance Cove Provincial park, Portugal Cove, Trepassey et St-Vincent's

Après une bonne nuit tranquille près du phare de Ferryland, nous continuons notre circuit sur la Irish Loop. Plusieurs touristes font ce circuit en moins d'une journée mais comme nous y passerons 3 jours, nous avons le temps d'arrêter à plusieurs endroits. Notre premier arrêt est à Bear Cove car nous y prenons un sentier qui mène à Cappahayden en passant le long de la côte. Cette partie du long sentier St-John's et Cappahayden est visiblement peu fréquentée et nous y sommes seuls ce matin. Le sentier passe dans la forêt, sur les prés côtiers et sur la plage de galets. Nous voyons des Tourne-pierres roux, un groupe de huards, plusieurs grands chevaliers et un petit rorqual. L'aller-retour nous prend environ une heure trente.








Nous continuons notre route et faisons un détour pour aller voir le parc provincial de Chance Cove. Le site est joli avec une belle plage de galet mais le camping se fait dans le stationnement et il y a déjà une bonne dizaine de roulottes qui y sont installées. On imagine le concert de génératrice ce soir et cela nous fait fuir cet endroit. Les trois derniers campings provinciaux où nous avons campé sont tous victimes de la même maladie : les génératrices. Les campeurs les utilisent à profusion et cela devient infernal à la longue. Une pollution sévère par le bruit alors que normalement dans les parcs on devrait s'attendre à une expérience en milieu naturel de qualité. Nous en avons parlé aux préposés mais eux ne semblent même pas y voir de problème. Autre pays, autres mœurs dirait-on.



Nous lunchons dans le parc loin du camping puis arrêtons au petit centre d'interprétation de Portugal Cove où on nous donne des renseignements sur la réserve écologique de Mistaken Point. C'est là qu'on a retrouvé les fossiles les plus vieux au monde soit entre 560 et 575 millions d'années. Nous y rencontrons par hasard un couple du Saguenay que nous croisons pour la troisième fois dans ce voyage. Le monde est petit!

Le prochain arrêt se trouve à Trepassey, ancien village français comme son nom l'indique et où se trouvait durant un certain temps la frontière entre la partie française et la partie anglaise de Terre-Neuve. Nous allons visiter le site de l'ancienne batterie installée ici à la fin du seizième siècle durant la guerre entre les Anglais et les Américains afin de protéger le village des Américains. Nous allons aussi voir le phare au bout de la pointe. Le bâtiment est sans intérêt mais on y observe un phoque qui nage dans les vagues qui se brisent sur les rochers. Très habile!



Depuis Cappahayden, la végétation a bien changé. Nous sommes maintenant une région écologique très particulière qu'on appelle les steppes hyper océaniques. Il s'agit de landes formées de grandes étendues de plaines herbacées et de tourbières qui s'entrecroisent. Les arbres sont à peu près absents sauf en forme naine ou extrêmement rabougrie. On se croirait dans les steppes de Mongolie me dit Hélène même si nous n'y sommes jamais allés. La province a créé une immense réserve faunique au centre de la péninsule afin de protéger cet habitat pour le caribou. En effet, environ 3000 caribous vivent sur péninsule d'Avalon selon les renseignement qu'on peut lire dans une halte en bord de route. Nous scrutons attentivement les environ jusqu'à l'horizon en essayant de voir un caribou. On a peu de chance d'en voir car la saison des amours commence pour eux et ils migrent vers le centre de la péninsule pour s'accoupler. Mais voilà que j'observe 3 bêtes au loin. Oui des caribous! Et encore 5 autres qui sont couchés à proximité. C'est loin même avec les jumelles. Heureusement, on a traîné notre télescope et moins de deux minutes plus tard, il est installé sur son trépied pour nous permettre de contempler ces bêtes qu'on a si peu l'occasion de voir en nature au Québec, à moins d'aller dans le Grand Nord bien entendu. Ou encore si l'on est vraiment chanceux, dans le Parc national des Grands-Jardins près de Québec. Nous sommes très contents de notre rencontre et on se félicite d'avoir apporter les jumelles et le télescope.


Il y a des caribous sur cette photo!  À gauche du lac un peu plus haut...Avec un télescope c'est beaucoup mieux!


Notre arrêt final pour aujourd'hui s'effectue à St-Vincent's. Nous stationnons sur le grand barachois de galets qui sépare la mer d'un long fjord fermé d'eau salée. Comment est-ce possible? C'est que le barachois est peu élevé à un endroit et l'eau salée peut entrer dans le fiord lorsque les conditions de marée et les vents sont propices. On imagine par la hauteur du barachois que l'eau doit monter très haut lors des grosses tempêtes. Nous marchons sur la plage de galet en espérant voir des rorquals à bosse car il y en a un grand nombre qui viennent ici en juillet pour se nourrir de capelan. Mais on est tard en saison et il semble bien qu'il n'y ait aucun rorqual retardataire dans la baie. Nous soupons à cet endroit magnifique et comptons bien y passer la nuit, le sommeil bercé par le bruit des vagues et des galets qui roulent sous leur puissante action.









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