Samedi
le 17 août 2013
Les
phares de Cape Spear et les oiseaux marins de Witless Bay
Nous
déjeunons avec nos amis puis, après avoir fait nos adieux, nous
nous rendons à Cape Spear situé à quelques kilomètres au sud de
St-John's. Nous sommes ici à l'endroit le plus à l'Est de
l'Amérique du Nord. Ce site historique géré par Parcs Canada
comporte deux phares. Le premier construit dans les années 1840
ressemble à celui de Cape Bonavista : Une tour entourée de la
maison du gardien et avec un mécanisme d'éclairage à miroirs avec
des lampes alimentées à l'huile de baleine. Le second fut
construit au milieu du vingtième siècle en béton et selon un
architecture standard pour l'époque. Nous visitons le plus ancien
puis allons voir les ruines de la batterie qui fut installée sur la
pointe lors de la seconde guerre mondiale. Le long canon devait
principalement servir à défendre le port de St-John's contre les
meutes de sous-marins allemands qui sévissaient dans l'Atlantique et
qui y ont coulé plus de 3000 navires alliés.
Nous
roulons ensuite jusqu'à Bay Bull où nous dînons. Nous embarquons
ensuite sur le bateau de la compagnie O'Brien pour aller voir les
oiseaux marins et les baleines. Pendant le lunch, un phoque commun
émerge tout près du quai. Mais ce sera le seul mammifère marin
qu'on verra aujourd'hui car les baleines se sont faites très
discrètes. Il faut dire que la saison des baleines tire à sa fin
dans cette région de Terre-Neuve.
En
revanche, nous sommes servis en ce qui a trait aux oiseaux marins.
La première île que nous longeons de très près en bateau abrite
plus de 250 000 couples de macareux et un million d'oiseaux au total.
Les autres espèces sont les marmettes, mouettes et Petits pingouins principalement. Le pourtour de l'Île est criblé de tunnels où
reviennent année après année les macareux pour y élever leur seul
oisillon. Les mouettes et goélands argentés adorent voler les
poissons ramenés au nid par les macareux et lorsqu'ils en ont
l'occasion raffolent des jeunes macareux. Les goélands à manteau
noir et les pygargues à tête blanche n'hésitent pas quant à eux à
consommer des macareux adultes mais il y en a beaucoup et la
population n'en est nullement affectée.
La
seconde île que nous longeons abrite plus de 600 000 oiseaux, la
majorité étant des marmettes. Celles-ci pondent directement par
terre leur immense œuf ( un tiers du poids de la femelle) dont la
forme oblongue empêche qu'ils ne roulent au bas de la falaise. Les
marmettes sont d'habiles nageurs et peuvent atteindre une profondeur
de près de 200 mètres pour capturer leurs proies. Les jeunes n'ont
pas le temps d'apprendre à voler avant la migration et doivent nager
plus des deux tiers de la distance pour aller au Groenland avant de
pouvoir d'envoler.
Nous
sommes très satisfaits de notre tour. Le guide était intéressant
et divertissant. L'information sur les oiseaux était suffisante et
ses chansons Terre-Neuviennes très bien exécutées. Dommage que
les baleines n'aient pas collaboré mais l'attrait de ce site c'est
vraiment les oiseaux marins et à ce chapitre nous fûmes comblés.
En
fin d'après-midi nous allons au Parc provincial La Manche à une
trentaine de kilomètres plus loin. Mais comme il n'y a plus de
sites disponibles nous nous installons de la grand stationnement du
secteur de la plage qui permet aux visiteurs de se baigner dans les
eaux accueillantes d'un petit lac. Il fait 24 degrés et le site est
plein à craquer. Mais dès 18 heures la plupart des autos sont
parties et nous pouvons souper tranquillement et confortablement.
En
soirée, une petite marche dans le camping suivie de l'incontournable
lecture avant d'aller se coucher. Comme on a avec nous plus de 600
livres numériques, on peut lire à notre saoul sans craindre la
panne sèche. Le bon livre de papier n'est pas mort mais son
remplacement presque complet par le numérique m'apparaît maintenant
inéluctable. Comment les petits libraires survivront-ils à cela malgré un prix unique pour la papier?
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