dimanche 18 août 2013

Les phares de Cape Spear et les oiseaux marins de Witless Bay

Samedi le 17 août 2013

Les phares de Cape Spear et les oiseaux marins de Witless Bay

Nous déjeunons avec nos amis puis, après avoir fait nos adieux, nous nous rendons à Cape Spear situé à quelques kilomètres au sud de St-John's. Nous sommes ici à l'endroit le plus à l'Est de l'Amérique du Nord. Ce site historique géré par Parcs Canada comporte deux phares. Le premier construit dans les années 1840 ressemble à celui de Cape Bonavista : Une tour entourée de la maison du gardien et avec un mécanisme d'éclairage à miroirs avec des lampes alimentées à l'huile de baleine. Le second fut construit au milieu du vingtième siècle en béton et selon un architecture standard pour l'époque. Nous visitons le plus ancien puis allons voir les ruines de la batterie qui fut installée sur la pointe lors de la seconde guerre mondiale. Le long canon devait principalement servir à défendre le port de St-John's contre les meutes de sous-marins allemands qui sévissaient dans l'Atlantique et qui y ont coulé plus de 3000 navires alliés.









Nous roulons ensuite jusqu'à Bay Bull où nous dînons. Nous embarquons ensuite sur le bateau de la compagnie O'Brien pour aller voir les oiseaux marins et les baleines. Pendant le lunch, un phoque commun émerge tout près du quai. Mais ce sera le seul mammifère marin qu'on verra aujourd'hui car les baleines se sont faites très discrètes. Il faut dire que la saison des baleines tire à sa fin dans cette région de Terre-Neuve.




En revanche, nous sommes servis en ce qui a trait aux oiseaux marins. La première île que nous longeons de très près en bateau abrite plus de 250 000 couples de macareux et un million d'oiseaux au total. Les autres espèces sont les marmettes, mouettes et Petits pingouins principalement. Le pourtour de l'Île est criblé de tunnels où reviennent année après année les macareux pour y élever leur seul oisillon. Les mouettes et goélands argentés adorent voler les poissons ramenés au nid par les macareux et lorsqu'ils en ont l'occasion raffolent des jeunes macareux. Les goélands à manteau noir et les pygargues à tête blanche n'hésitent pas quant à eux à consommer des macareux adultes mais il y en a beaucoup et la population n'en est nullement affectée.








La seconde île que nous longeons abrite plus de 600 000 oiseaux, la majorité étant des marmettes. Celles-ci pondent directement par terre leur immense œuf ( un tiers du poids de la femelle) dont la forme oblongue empêche qu'ils ne roulent au bas de la falaise. Les marmettes sont d'habiles nageurs et peuvent atteindre une profondeur de près de 200 mètres pour capturer leurs proies. Les jeunes n'ont pas le temps d'apprendre à voler avant la migration et doivent nager plus des deux tiers de la distance pour aller au Groenland avant de pouvoir d'envoler.






Nous sommes très satisfaits de notre tour. Le guide était intéressant et divertissant. L'information sur les oiseaux était suffisante et ses chansons Terre-Neuviennes très bien exécutées. Dommage que les baleines n'aient pas collaboré mais l'attrait de ce site c'est vraiment les oiseaux marins et à ce chapitre nous fûmes comblés.

En fin d'après-midi nous allons au Parc provincial La Manche à une trentaine de kilomètres plus loin. Mais comme il n'y a plus de sites disponibles nous nous installons de la grand stationnement du secteur de la plage qui permet aux visiteurs de se baigner dans les eaux accueillantes d'un petit lac. Il fait 24 degrés et le site est plein à craquer. Mais dès 18 heures la plupart des autos sont parties et nous pouvons souper tranquillement et confortablement.




En soirée, une petite marche dans le camping suivie de l'incontournable lecture avant d'aller se coucher. Comme on a avec nous plus de 600 livres numériques, on peut lire à notre saoul sans craindre la panne sèche. Le bon livre de papier n'est pas mort mais son remplacement presque complet par le numérique m'apparaît maintenant inéluctable.  Comment les petits libraires survivront-ils à cela malgré un prix unique pour la papier?

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