jeudi 22 août 2013

Des caribous et des Fous de Bassan à Cape St-Mary's

Mercredi le 21 août 2013

Des caribous et des Fous de Bassan à Cape St-Mary's

Il a fait près du point de congélation cette nuit. Et comble de malheur, notre chauffage qui fonctionnait parfaitement hier soir ne veut absolument fonctionner! Une chance qu'on a nos sacs de couchage en duvet avec nous. Essentiel pour le camping à Terre-Neuve!

Après déjeuner nous nous rendons directement à la réserve écologique de Cape St-Mary's. Il s'agit d'un site unique qui abrite des colonies d'oiseaux de plusieurs espèces : Environ 11 000 couples de fous, 10 000 couples de marmette commune, 10 000 couples de mouette tridactyle et quelques centaines de couples de Petits Pingouins, guillemots à miroir, guillemots marmettes et guillemots de Brünnich.

Nous passons par le Centre d'interprétation puis marchons une vingtaine de minutes en longeant la falaise en direction de la principale colonie de fous.


Les colonies d'oiseaux de Cape St-Mary's, Terre-Neuve
En passant nous avons la chance de voir trois caribous qui paissent tranquillement dans la steppe du plateau. Et plus on avance et plus on sent littéralement que l'on arrive. L'odeur de la fiente se fait très présente, signe de l'abondante population d'oiseaux qui nichent à cet endroit. Une rumeur qui devient plus loin un véritable tintamarre nous accueille.

Trois caribous à Cape St-Mary's, Terre-Neuve

Les fous nichent sur la falaise mais aussi sur une petite île très escarpée qui se situe tout près de la falaise. On peut les observer de très près. C'est fascinant de voir toute l'activité qui règne dans la colonie : les adultes font des prouesses pour atterrir tout près du nid afin de relayer leur partenaire. Ils font alors une parade et nourrissent leur jeune en régurgitant dans son bec. Les jeunes n'arrêtent pas d'en redemander. Ils picossent sur le bec du parent jusqu'à ce que celui-ci cède et leur ouvre grand le bec et la gorge. Et cela recommence sans cesse et sans cesse. Nous restons plus d'une heure et demie à regarder ce spectacle sans fin.







En bas de la falaise on réussit à voir une trentaine de guillemots marmettes seulement, quelques centaines de mouettes et quelques cormorans. Tous les autres oiseaux sont déjà partis du nid et ont commencé à migrer. On aurait eu plus de variété en juin ou durant la première moitié de juillet. Mais nous sommes enchantés de notre visite.

Nous reprenons la route et faisons un premier arrêt dans un petit chemin agricole pour dîner, prendre une douche et faire un peu de lessive. Nous arrêtons plus tard dans une cour d'école pour remplir notre réservoir d'eau. Le concierge était en train de faire la pelouse et se fait un plaisir de nous rendre ce petit service. Comme la plupart des Terre-Neuviens que nous rencontrons, il s'informe sur notre perception de sa province et de ses compatriotes. Et bien sûr son visage s'illumine lorsqu'on lui répond que l'on apprécie énormément.

Nous allons ensuite passer environ deux heures à la plage de sable du Parc provincial de Gooseberry Cove. C'est rare les plages de sables à Terre-Neuve et celle-ci, bien que très petite, est charmante. Évidemment, l'eau est glaciale et seul un vrai Terre-Neuvien aurait le courage de s'y baigner. Nous arpentons la plage de long en large puis faisons voler le cerf-volant. Le vent collabore presque toujours à Terre-Neuve. Nous nous installons ensuite pour lire et en fin d'après-midi il est temps de trouver un endroit pour camper. Dommage que l'on ait pas le droit de stationner ici pour la nuit.




Nous trouvons un site en bordure de la route à une dizaine de kilomètres plus loin. On a une vue superbe sur la baie de Placentia et, malgré le fort vent, cela devrait être relativement tranquille pour la nuit.

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