Mercredi
le 21 août 2013
Des
caribous et des Fous de Bassan à Cape St-Mary's
Il
a fait près du point de congélation cette nuit. Et comble de
malheur, notre chauffage qui fonctionnait parfaitement hier soir ne
veut absolument fonctionner! Une chance qu'on a nos sacs de couchage
en duvet avec nous. Essentiel pour le camping à Terre-Neuve!
Après
déjeuner nous nous rendons directement à la réserve écologique de
Cape St-Mary's. Il s'agit d'un site unique qui abrite des colonies
d'oiseaux de plusieurs espèces : Environ 11 000 couples de
fous, 10 000 couples de marmette commune, 10 000 couples de mouette
tridactyle et quelques centaines de couples de Petits Pingouins,
guillemots à miroir, guillemots marmettes et guillemots de Brünnich.
Nous
passons par le Centre d'interprétation puis marchons une vingtaine
de minutes en longeant la falaise en direction de la principale
colonie de fous.
Les colonies d'oiseaux de Cape St-Mary's, Terre-Neuve |
En
passant nous avons la chance de voir trois caribous qui paissent
tranquillement dans la steppe du plateau. Et plus on avance et plus
on sent littéralement que l'on arrive. L'odeur de la fiente se fait
très présente, signe de l'abondante population d'oiseaux qui nichent à cet endroit. Une rumeur qui devient plus loin un véritable
tintamarre nous accueille.
Trois caribous à Cape St-Mary's, Terre-Neuve |
Les
fous nichent sur la falaise mais aussi sur une petite île très
escarpée qui se situe tout près de la falaise. On peut les
observer de très près. C'est fascinant de voir toute l'activité
qui règne dans la colonie : les adultes font des prouesses pour
atterrir tout près du nid afin de relayer leur partenaire. Ils font
alors une parade et nourrissent leur jeune en régurgitant dans son
bec. Les jeunes n'arrêtent pas d'en redemander. Ils picossent sur
le bec du parent jusqu'à ce que celui-ci cède et leur ouvre grand le bec
et la gorge. Et cela recommence sans cesse et sans cesse. Nous
restons plus d'une heure et demie à regarder ce spectacle sans fin.
En
bas de la falaise on réussit à voir une trentaine de guillemots
marmettes seulement, quelques centaines de mouettes et quelques
cormorans. Tous les autres oiseaux sont déjà partis du nid et ont
commencé à migrer. On aurait eu plus de variété en juin ou
durant la première moitié de juillet. Mais nous sommes enchantés de notre visite.
Nous
reprenons la route et faisons un premier arrêt dans un petit chemin
agricole pour dîner, prendre une douche et faire un peu de lessive.
Nous arrêtons plus tard dans une cour d'école pour remplir notre
réservoir d'eau. Le concierge était en train de faire la pelouse
et se fait un plaisir de nous rendre ce petit service. Comme la
plupart des Terre-Neuviens que nous rencontrons, il s'informe sur
notre perception de sa province et de ses compatriotes. Et bien sûr
son visage s'illumine lorsqu'on lui répond que l'on apprécie
énormément.
Nous
allons ensuite passer environ deux heures à la plage de sable du
Parc provincial de Gooseberry Cove. C'est rare les plages de sables
à Terre-Neuve et celle-ci, bien que très petite, est charmante.
Évidemment, l'eau est glaciale et seul un vrai Terre-Neuvien aurait
le courage de s'y baigner. Nous arpentons la plage de long en large
puis faisons voler le cerf-volant. Le vent collabore presque
toujours à Terre-Neuve. Nous nous installons ensuite pour lire et
en fin d'après-midi il est temps de trouver un endroit pour camper.
Dommage que l'on ait pas le droit de stationner ici pour la nuit.
Nous
trouvons un site en bordure de la route à une dizaine de kilomètres
plus loin. On a une vue superbe sur la baie de Placentia et, malgré le fort vent, cela
devrait être relativement tranquille pour la nuit.
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